Parcours communs de CGM et VISUS

  • Klaus Kleber, Guido Bötticher, Thomas Simon - VISUS

L’information a suscité la surprise de bon nombre d’acteurs du secteur des services informatiques de santé : le 1er juin 2021, VISUS Health IT GmbH (VISUS) et CompuGroup Medical (CGM) annonçaient alors leur désir d’œuvrer à définir ensemble l’avenir de la branche. Pour ce faire, CGM a acquis 100 % des parts de VISUS Health IT GmbH, y compris ses filiales en Allemagne et en Suisse. Aussi surprenant que le communiqué puisse avoir été, cette décision a été bien réfléchie et est le fruit d’une planification détaillée de la fusion au cours des derniers mois. Et tous les participants profitent maintenant de la qualité des préparatifs : les clients, les partenaires et les collaborateurs des deux entreprises. Les directeurs de VISUS Health IT GmbH abordent les raisons de cette action, la future coopération avec la clientèle et la stratégie commune pour l’avenir.

Bon nombre d’acteurs du marché, et notamment les clients de VISUS, n’en ont pas cru leurs yeux lorsque la fusion a été annoncée. L’acquisition par l’un des leaders du secteur d’une entreprise innovante et prospère comme VISUS n’était pas évidente. Que s’est-il passé et pourquoi aussi soudainement ?

Thomas Simon : le fait que le public ait eu l’impression qu’il s’agisse d’une « action ad-hoc » n’a rien à voir avec la réalité et découle plutôt de la structure de CGM : en qualité de société par actions selon le droit allemand, nous sommes soumis à des règles de confidentialité extrêmement strictes, chaque spéculation portant sur une éventuelle fusion étant susceptible d’avoir des conséquences sur le cours en bourse. Et bien que nous aurions aimé en parler bien plus tôt avec nos clients, nos partenaires et nos collaborateurs –, cela n’était tout simplement pas possible d’un point de vue légal.

Klaus Kleber : Cette décision a été mûrement réfléchie. En qualité de fondateurs et de dirigeants de VISUS, Jörg Holstein et moi-même avons par le passé déjà reçu quelques offres d’achat tout à fait lucratives. Mais les motivations de l’acquisition, les modèles commerciaux fondamentaux et la philosophie des acteurs intéressés ne convenaient pas. Pour nous, une chose a toujours été claire : en cas de rachat, nous n’y consentirions qu’à la condition de préserver l’esprit VISUS. Et avec ce dernier nos propres valeurs, notre mission et notre vision. En clair, cela signifiait que VISUS devait rester à Bochum et conserver tous ses collaborateurs et clients en qualité d’unité indépendante.
Et c’est là qu’est arrivée CGM pour nous faire part de son intérêt à notre égard. Une entreprise basée en Allemagne qui marque activement le marché des services informatiques de santé depuis de nombreuses années, qui offre des solutions variées pour tous les secteurs et entretient simultanément une culture d’entreprise tout particulièrement axée sur l’agilité, l’innovation et le partenariat – il aurait été dommage de laisser passer cette chance.
 
La condition de l’autonomie de VISUS est-elle effectivement satisfaite ?

Guido Bötticher : Oui, absolument. Le siège sur le campus de la faculté de médecine de Bochum est non seulement maintenu, mais aussi étendu. Aucun « jeu de chaises musicales » n’est prévu, tous les collègues continueront à travailler comme à l’accoutumée. L’identité d’entreprise est elle aussi préservée, VISUS reste orange, JiveX reste JiveX. Nos clients conserveront leurs interlocuteurs habituels. Autre message qui me tient à cœur : rien ne change en ce qui concerne les partenariats VISUS, aussi bien nationaux qu’internationaux. Nous continuerons à évaluer la coopération avec des entreprises complémentaires dans le cadre de projets en fonction de ce qui constitue la meilleure solution pour le client correspondant. Nous ne nous interdisons rien.

Thomas Simon : Bien au contraire. Pour CGM, VISUS était aussi une entreprise attractive en raison de l’excellence de son réseau de partenaires. Nous tenons à assimiler les conditions et structures nécessaires en ce sens et, le cas échéant, à les appliquer au portefeuille CGM.

Et quels sont les autres atouts de VISUS qui ont plu à CGM ?

Thomas Simon : VISUS a connu une formidable évolution au cours des 20 dernières années. La capacité à identifier des tendances, à suivre les évolutions du secteur de la santé et à les transformer en bits et bytes est unique. De nos jours, quasiment aucun fournisseur de services informatiques hospitaliers ne peut passer à côté de VISUS au quotidien. Différentes questions, telles que la consolidation des données avec JiveX Healthcare Content Management, l’application systématique de standards et le besoin omniprésent de mise en réseau, ainsi que la volonté d’établir des interfaces avec d’autres univers par le biais de JiveX Healthcare Connect sont aujourd’hui décisives pour la qualité de la prise en charge.

Pour sa part, CGM dispose elle aussi d’excellentes technologies et partage cette passion de l’interopérabilité. Et elle a quelque chose que VISUS n’a pas : des solutions solides pour tous les secteurs, aussi bien pour les hôpitaux que pour les cabinets médicaux, dentaires et de psychothérapie, ainsi que les pharmacies, etc. Et bien entendu, elle dispose d’une bonne liaison à l’infrastructure de télématique. Ces deux critères correspondent de manière idéale à l’ambition de mise en réseau et d’autonomisation des patients de VISUS. L’interaction des portefeuilles n’aurait pu être encore plus efficace.

Dans quelle mesure les clients de VISUS profitent-ils de cette union ?

Guido Bötticher : Thomas l’a déjà expliqué : savoir-faire et technologie se complètent de manière idéale. Et ce qu’il convient de ne pas oublier, c’est que le marché des services informatiques de santé connaît un dynamisme encore jamais atteint. Chaque entreprise doit alors bien faire attention à ne pas se laisser expulser par cette force centrifuge. Et dans tout ce à quoi nous faisons face, une tendance se dégage : les technologies doivent être coordonnées et les informations doivent circuler. Les hôpitaux doivent à l’avenir établir des circuits d’informations clos avec des interfaces définies pour la communication avec l’extérieur. Mais cela ne signifie pas un retour aux systèmes monolithiques. Au contraire. Les solutions informatiques doivent parfaitement se compléter et interagir entre elles. Les limites entre les systèmes disparaîtront. J’en veux pour preuve les encouragements figurant dans la loi allemande sur l’avenir de l’hôpital. Nous sommes prêts et ravis de pouvoir à l’avenir encore mieux accompagner nos clients dans leur réussite économique.

Klaus Kleber : Je vois encore d’autres avantages qui ont moins trait à la technologie qu’aux personnes qui nous sont liées. Une entreprise qui, sur ses fonds propres et de manière saine, est capable de passer à 200 collaborateurs arrive inévitablement à une croisée des chemins : deux voies s’offrent alors à elle, la conservation ou la transformation. Nous avons opté pour la transformation dans un contexte élargi afin que non seulement nos clients, mais aussi nos collaboratrices et collaborateurs, aient la possibilité de se développer. Nous nous permettons ainsi de réaliser les investissements nécessaires pour des systèmes de santé du monde entier en perpétuelle évolution. Je suis convaincu de suivre la bonne voie. Ce chemin sera peut-être parfois semé d’embûches, mais c’est tout sauf une impasse, bien au contraire, c’est la voie du succès.


 

CompuGroup Medical AG

Au sein de CompuGroup Medical, VISUS sera à l’avenir rattachée à l’unité commerciale « CGM Hospital Information Systems (HIS) ». Les affaires sont désormais gérées par Klaus Kleber (Chief Technology Officer VISUS), Guido Bötticher (General Manager VISUS) et Thomas Simon (Senior Vice President Clinical DE-CH chez CGM).