Prêt à plonger dans le réservoir de données ?
L’année 2025 sera-t-elle celle du grand tournant pour la médecine numérique ? Avec un soutien politique sans précédent, l’analyse des données secondaires par l’IA est vue comme la clé du progrès. Découvrez les dernières avancées et comment nous aidons nos clients à exploiter pleinement le réservoir de données.
Lors de la récente conférence de Vision Zero à Berlin — une initiative visant à réduire autant que possible les décès évitables liés au cancer — le ministre fédéral de la Santé a exposé une vision ambitieuse pour l’avenir. Le professeur Karl Lauterbach a annoncé que l'Allemagne disposera bientôt du « plus grand ensemble de données organisé et structuré en Europe, et peut-être même dans le monde entier ». Cette déclaration, faisant écho à des politiques récentes telles que la Loi sur le numérique (DigiG) et la Loi sur l’utilisation des données de santé (GDNG), témoigne de l’ambition d’un mouvement déjà en plein essor.
Nouvelles lois, nouvelles opportunités
Après des années passées dans ce qui semblait être un sommeil numérique, l’Allemagne avance désormais à pleine vitesse. L’introduction des dossiers médicaux électroniques début 2025 aura un impact perceptible pour tous les patients et influencera probablement le débat public pour les années à venir. En tout, plus d’une demi-douzaine de lois numériques, à l’échelle nationale et européenne, sont déjà adoptées ou en attente de validation finale.
Maximiser le potentiel des données est une priorité absolue. Les possibilités qu’apporte l’intelligence artificielle, notamment associées aux grandes quantités de données de biomarqueurs issues de dispositifs portables, montres connectées et applications, ouvrent la voie à des idées nouvelles pour une santé vraiment centrée sur le patient. La radiologie, au cœur de cette transformation, « passe d’un centre d’imagerie à une véritable plateforme de prédiction et de décisions thérapeutiques », souligne le Dr Märc Kämmerer, directeur de la gestion de l’innovation.
« La protection des données n'est pas un obstacle insurmontable »
Qu’en est-il alors de la protection des données ? Cet « éléphant dans la pièce » (FAZ) — que les experts en santé centrés sur les données ont longtemps perçu comme le principal obstacle à la digitalisation — semble désormais moins capable de ralentir les progrès numériques. Les signes d’un nouvel équilibre entre protection et utilisabilité des données se multiplient. Ce changement se reflète aussi dans l’opinion publique, avec une prise de conscience accrue pendant la pandémie de COVID-19 des avantages que le partage de données de santé peut avoir pour le bien commun. Le professeur Sebastian Kuhn, directeur de l’Institut de Médecine Numérique de l’Hôpital Universitaire de Giessen-Marburg, a même qualifié la pandémie de « météorite numérique ».
La relation entre la protection des données et l’économie connaît une dynamique similaire : pour certaines start-ups, une approche constructive et favorable de la part des autorités locales de protection des données est devenue un critère déterminant dans le choix de leur lieu d'implantation. « La protection des données ne bloque pas toutes les recherches que nous voulons mener », a déclaré la professeure Louisa Sprecht-Riemenschneider, spécialiste en droit à l’Université de Bonn, lors du lancement du Centre transdisciplinaire pour l’utilisabilité et la traduction des données médicales (ZMDT). Ses propos portent d’autant plus de poids qu’elle est, depuis septembre, la Commissaire fédérale à la protection des données et à la liberté d’information en Allemagne.